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Elections cantonales : La gauche confirme son assise à Bordeaux

La socialiste Michèle Delaunay a été élue de justesse face l’UMP Anne-Marie Cazalet. La député qui avait battue Alain Juppé aux dernières élections législatives réalise un score de 50,4% contre 49,6% à son adversaire de droite. C’est donc une défaite pour la majorité municipale qui avait beaucoup misé sur cette élection.

Dans le canton de Bordeaux VI, c’est également un socialiste qui l’emporte. Jacques Respaud réalise 64,85% des voix face à l’UMP Alain Moga qui ne totalise que 35,15% des suffrages exprimés. Enfin, dans le canton de Bordeaux VIII, c’est l’UMP Pierre Lothaire qui l’emporte avec 58,99% des voix face à la socialiste Béatrice Desaigues.

[cc] Infos Bordeaux, 2010-2023, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d´origine [www.infos-bordeaux.fr].

1 réaction

  1. Pâles cantonales

    Expression de la démocratie, les élections cantonales se sont déroulées le 20 et le 27 mars. Pour rappel, la démocratie est le régime politique dans lequel le pouvoir est détenu ou contrôlé par le peuple sans qu’il y ait de distinctions dues la naissance, la richesse, la compétence… La démocratie est le gouvernement du peuple pour le peuple.

    Les cantonales en Gironde

    En Gironde, au second tour, le taux d’abstention a été de 58,86 % et le taux de participation de 43,14%. Cela signifie que sur 100 électeurs, 43 se sont exprimés à travers leur vote. Bien sûr les élus, les médias… on déploré, sur l’instant, ce fort taux d’abstention. Mais peu importe, dès aujourd’hui, tout le monde a oublié et les élus se proclament pleinement légitimes. En réalité, les élus (sur une hypothèse de victoires avec 51% des voix) représentent environ 22 % du nombre des électeurs inscrits. Sur 100 inscrits, 22 électeurs ont élu leur représentant au Conseil général. Pour faire simple, un électeur sur cinq a choisi et désigné le Conseiller général. Cela pose la question de la représentativité effective des élus.

    Les autres électeurs n’avaient qu’à s’exprimer

    C’est vrai. Mais, au-delà du « tous pourris », il faut bien dire que l’offre politique reste étroite car cantonnée aux partis politiques « installés ». En politique, on est bien loin de la concurrence « libre et non faussée », du traité de Lisbonne, que l’on impose aux salariés. Le marché politique est « oligopolistique » (oligopolitique pourrait-on dire), c’est-à-dire dominé par quelques offreurs, comme le marché des télécoms avec France Telecom, SFR, Bouygues… Ce ne sont pas les quelques opérateurs marginaux qui peuvent changer la donne. Si le consommateur est mécontent de Bouygues, il a le choix de passer chez SFR, puis chez France Telecom… et ainsi de suite. Sachant que ces opérateurs ont des tarifs et des services similaires, bien qu’étant censés, officiellement, se livrer une concurrence féroce. Enfin, c’est ce qu’ils laissent entendre. En politique, la configuration est similaire : on peut passer de L’UMP au PS et du PS à l’UMP.

    Une abstention bien commode

    Certains disent que la démocratie locale, de « proximité » se caractérise par des relations clientélistes entre les élus et les électeurs. Les électeurs sollicitent des « services » de la part des élus : un emploi, un logement, une indemnité… en échange d’un bulletin favorable au moment des élections. C’est le marché de la politique, les politiciens échangent des services contre des votes. Evidemment, si tout le monde votait et demandait, en échange, des « services », le système clientéliste deviendrait intenable, car incapable de satisfaire l’inflation des demandes et la démocratie serait ingouvernable. Mais, s’il suffit pour les politiciens de satisfaire les demandes d’un petit nombre d’électeurs qui votent par logique clientéliste et qui peuvent faire basculer la majorité, la situation reste gérable et le clientélisme peut continuer. Alors, d’une certaine manière, l’abstention est bien commode pour les hommes politiques, elle leur permet de continuer à « faire croire au peuple qu’il gouverne ».

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