L’annonce de François Bayrou a fait l’effet d’une bombe. Le candidat du Modem à l’élection présidentielle (9% des voix) a annoncé qu’il voterait pour le candidat socialiste lors du second tour dimanche prochain.

Le choix du député béarnais provoque de nombreuses tensions à droite, et spécialement à Bordeaux où l’UMP est allié avec le parti centriste. Pour Alain Juppé, la situation est délicate, cependant nombre de ses proches se réjouissent par avance d’une défaite éventuelle de Nicolas Sarközy. Le profil très centre gauche des conseillers municipaux et de l’UMP locale explique le peu d’entrain qu’ils ont mis dans la campagne, et leur gène devant « la posture droitière » initiée par Patrick Buisson. Dès dimanche soir, la température devrait monter, et l’UMP aura du mal à résister aux règlements de compte.

Alexandra Siarri, conseiller municipal UMP « chargée de la lutte contre les nouvelles précarités » confie sur son compte Twitter : « même s’il n’est pas temps de les poser à haute voix, les questions se bousculent ». Sur internet, les rancœurs s’expriment à cœur ouvert, et de nombreux militants UMP demandent à « stopper les alliances avec ces ingrats ».

Dans la région, le député Jean Lassale devrait voter blanc. Pour Alain Cazabonne, le maire Modem de Talence, il n’est pas question de voter Nicolas Sarközy. Même position pour Philippe Meynard, maire de Barsac. Cet après-midi, le bureau girondin du Modem devrait annoncer sa position.

Addendum 16h05 : Fabien Robert, maire adjoint Modem de la Ville de Bordeaux annonce qu’il votera blanc.

Addendum 17h15 : La député bordelaise Cantal Bourragué (UMP) s’interroge sur “le silence des élus bordelais centristes”.