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Le gouvernement socialiste refuse la mise en cause de la loi Evin

Depuis 1991, la loi Évin encadre la promotion de la consommation d’alcool dans les médias en France. Elle est interdite à la radio, à la télévision et dans les médias jeunes, tandis qu’elle est autorisée – avec un avertissement – dans la presse écrite, l’affichage et le web.

Alors qu’un amendement porté par le sénateur UMP Gérard César veut remettre en cause la loi Évin, Marisol Touraine s’élève contre tout «détricotage» de ce texte adopté il y a 25 ans.

Pour l’élu de Gironde et maire de Rauzan, cet amendement n’est qu’un premier pas qui permettrait de desserrer l’étau sur un secteur phare de l’économie française. Il protègerait également la presse : « sans toucher une virgule, nous pourrons dormir tranquille : quand un journaliste fera de la communication sur une région viticole, il ne risquera plus d’être condamné ».

marisol-touraineLa ministre de la santé,  Marisol Touraine (photo), a donc refusé de répondre aux attentes de la filière viticole et appelle aujourd’hui à « ne pas changer la loi » : « Je veux dire mon incompréhension et ma préoccupation face à l’amendement qui remet en cause la loi Evin ».

Gérard César a réagi cet après-midi chez Public Sénat : « J’attends de voir le président de la République s’engager. Il doit se rendre à Vinexpo dans quelques jours, j’espère qu’il ne sera pas sifflé. Quant à moi, si cet amendement n’est pas adopté, je n’irai pas le jour où il y aura François Hollande. Et je dirai à la presse pourquoi. La viticulture, c’est 500 000 emplois. Il y a des régions viticoles entières qui souffrent ».

A noter que le député socialiste de la Gironde Gilles Savary, a lui dénoncé dans un communiqué la «surréaction du lobby hygiéniste» à l’amendement voté au Sénat. Selon lui, cet amendement «ne remet nullement en cause, ni l’esprit, ni la lettre de la loi Evin, mais vise à éviter que, dans notre pays, dont la tradition viticole ancestrale s’est fortement imprimée dans la culture, et désormais dans notre économie et dans les rares succès de notre commerce extérieur, il devienne risqué pour un journaliste, un cinéaste ou un romancier d’évoquer nos produits vinicoles ou d’y faire référence ».

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