Adopté en 2016, le passage de Bordeaux en zone 30, à l’exception des grands axes, doit être effectif d’ici à 2020.

Depuis le début de l’année, des secteurs entiers de la ville y passent. En Octobre, le secteur de Barbey abandonne le 50 km/h, puis ce sera au tour de Carle-Vernet et des quartiers Francin et Fieffé.

Suivront en 2019 les secteurs Somme, Ornano, hôpital Saint-André et Palais de justice.  Selon la mairie, les zones 30 seraient plébiscitées pour deux raisons : « la sécurité et la tranquillité», comme l’explique Jean-Louis David, adjoint au maire de Bordeaux en charge de la proximité.

Cette idée provient des élus écologistes qui dès 2015 étaient décidé à adopter cette mesure. “Les feux seront calés sur cette vitesse, ce sera plus fluide pour les voitures, et c’est mieux aussi pour les vélos. En plus ça fait une ville apaisée, avec moins d’émissions de gaz à effets de serre, donc je pense que tout le monde y est gagnant” expliquait Delphine Jamet (conseillère municipale Europe-Ecologie les Verts) à Radio France Bordeaux Gironde.

“Le Bordelais sait qu’il ne roule jamais à 50 km/h en ville parce que c’est toujours bouché. Si on fait de la pédagogie et qu’on explique, je pense que les habitants le feront et qu’au bout d’un moment ils se diront que c’est une bonne idée.”

Une étude de l’Ademe (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’énergie), citée dans par la Ligue de Défense des Conducteurs, a montré qu’entre 20 et 45 km/h, la diminution de la vitesse augmenterait le bruit de la circulation et donc les nuisances sonores. À une allure de 30 km/h les émissions de CO² et de NOx (oxyde d’azote, gaz toxique) sont plus importantes qu’à 50 km/h, entraînant par conséquent une hausse de la pollution atmosphérique dans les zones où la vitesse est ainsi limitée.