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Edwige Diaz (Rassemblement national) : “J’appelle à un vote utile”

Dans le dernier sondage Ipsos, la liste conduite par Jordan Bardella est en tête des intentions de vote. A quelques jours des élections européennes, Infos Bordeaux a interrogé la secrétaire départementale du Rassemblement national, Edwige Diaz (photo), qui appelle à un « vote utile »

Infos-Bordeaux : A quelques jours des élections européennes, votre liste est annoncée en tête du scrutin. Quel est votre réaction ?

Edwige Diaz : Seul le résultat du 26 mai comptera. Nous sommes en campagne depuis le mois de janvier. Nous avons très longtemps été seuls sur le terrain. Depuis quelques jours, le Système est aux abois. Au point que le Président de la République, après avoir tenté de nous enfumer avec le « Grand Débat », s’implique personnellement dans cette campagne. Le programme de la République en Marche est arrivé tardivement. De plus, au regard de son chiffrage qui ne relève pas du bons sens, mais de la surenchère, il apparaît évident qu’il a été bâclé.  Je pense que les Français préfèrent la constance et la cohérence aux effets de communication à vocation électoraliste.

Infos-Bordeaux : Que reprochez-vous à l’Union Européenne ?

Edwige Diaz : Aujourd’hui, l’Union européenne contrôle, méprise, sanctionne et coûte cher. Par ailleurs, on a atteint le paroxysme de la ploutocratie, de la bureaucratie et de la technocratie. Elle tue nos agriculteurs à cause de trop nombreux traités de libre-échange. Elle organise le « désaménagement » du territoire en encourageant le démantèlement des services publics. Elle soutient l’immigration massive en incitant vivement les États à accepter les quotas de migrants. Elle attaque nos traditions en soumettant les chasseurs à des directives absurdes. Elle détruit nos paysages en soutenant l’implantation de parcs éoliens. Elle empêche l’assimilation nationale en soutenant la directive ELCO (qui fait apprendre par exemple l’arabe aux écoliers). Elle coûte à la France environ 22 milliards d’euros par an et nous en restitue 13 après 2 ou 3 ans de délais, selon les critères d’attribution qu’elle définit. Malgré cela, elle ose afficher des slogans propagandistes tels que « L’Europe vous accompagne »

Infos-Bordeaux : Vous allez avoir de nombreux alliés au sein du parlement européen. Quelle sera votre priorité ?

Edwige Diaz : Nous allons vivre un moment historique. En 2014, nous n’avions pas pu constituer de groupe. Il nous aura fallu attendre quelques mois pour constituer un groupe, le plus petit du Parlement européen. Dès le 26 mai, nous serons en capacité de réunir entre 80 et 100 députés et nous pourrons devenir le 3ème groupe de cette assemblée. Ensemble, unis par cet élan patriotique, nous rappellerons notre attachement à la liberté, notre volonté de coopération et notre ambition de construire une Alliance Européenne des Nations. Avec notre groupe, des concepts tels que l’identité, le « localisme », le juste-échange, le protectionnisme, le patriotisme ou le respect des peuples seront des priorités.

Infos-Bordeaux : L’ancien ténor local de la droite Jean-Paul Garraud vous a rejoint. Espérez-vous un basculement de l’électorat des Républicains ?

Edwige Diaz : Les Républicains, lorsqu’ils sont en campagne parlent comme le Rassemblement National. Mais ils oublient leurs engagements lorsqu’ils sont au pouvoir. L’électorat républicain subit un enfumage de la part de ses États-majors. Notamment en termes de lutte contre l’immigration, de défense de l’identité et de volonté de réduction des impôts. Jean-Paul Garraud et Thierry Mariani l’ont bien compris. Ils nous ont rejoints pour rester en adéquation avec les discours qu’ils ont toujours tenu.

Le 26 mai, j’appelle à un vote utile. La seule liste capable de battre Emmanuel Macron est la liste du Rassemblement National conduite par Jordan Bardella (photo). Je rappelle que François Fillon a appelé à voter Emmanuel Macron et que les Républicains appartiennent au groupe PPE, actuellement majoritaire. Autrement dit, ils sont responsables de la situation.  Alors pourquoi les croirait-on quand ils disent aujourd’hui qu’ils vont faire demain ce qu’ils n’ont pas été capables de faire hier ?

Propos recueillis par Jean Cartron pour Infos-Bordeaux

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