Selon le journal le Monde, le Conseil supérieur de la magistrature pourrait s’opposer à la nomination de Martine Valdès-Boulouque (photo) comme procureur général de Bordeaux. Elle serait jugé trop proche du pouvoir.

Pour notre confrère Franck Johannès, le garde des Sceaux Michel Mercier se serait vu imposer par l’Elysée la candidature de Martine Valdes-Boulouque. Directrice de cabinet en 2004 de Nicole Guedj, secrétaire d’Etat aux programmes immobiliers de la justice, affichant sa proximité avec Rachida Dati, celle qui est actuellement procureur général de Grenoble devrait se trouver au cœur de l’épineux dossier Bettencourt.

Pour de nombreux magistrats, cette nomination est un signe que le gouvernement souhaite reprendre la main sur l’affaire Liliane Bettencourt. En effet, la principale cause du dépaysement de l’affaire Bettencourt étaient les relations tendues entre la juge d’instruction Isabelle Prévost-Desprez et le procureur de Nanterre Philippe Courroye, ce dernier également réputé proche de Nicolas Sarkozy.

Ce dossier a d’ailleurs connu ce matin un nouveau rebondissement : La juge d’instruction parisienne Sylvia Zimmermann, chargée d’enquêter sur la violation des sources du Monde, a adressé une convocation à Philippe Courroye, procureur de la République au tribunal de Nanterre. Ce courrier l’avertit de l’intention de la magistrate de le mettre en examen.

Toutes ces affaires risquent fort de nourrir un puissant ressentiment du peuple français vis-à-vis de ses dirigeants. Il est donc de plus en plus probable que les électeurs décident de sanctionner la classe politique dans son ensemble. C’est donc Marine Le Pen qui risque de profiter de ces scandales à répétition.