Les viticulteurs défileront ce mardi 6 décembre de la place des Quinconces (rendez-vous à 09h30) jusqu’à la Préfecture de Gironde, afin de dénoncer la crise dont ils sont victimes depuis plusieurs années.

Victime d’une surproduction et d’une baisse des prix, le vignoble bordelais est en crise. De nombreux viticulteurs demandent des subventions pour l’arrachage d’au moins 15 000 hectares de vignes. Le vignoble bordelais, qui s’étend actuellement sur 110 000 hectares, souffre en effet d’une surproduction. “On a un million d’hectolitres en trop, l’offre n’est plus adaptée à la demande“, déclare Didier Cousiney, porte-parole du collectif de viticulteurs qui organise la manifestation.

Le plus grand vignoble AOC (Appellation d’origine contrôlée) de France est en plein marasme. Des vignes ne sont plus cultivées. Dans beaucoup d’exploitations, les chais sont pleins et les trésoreries à sec. On se compare aux éleveurs laitiers dans le passé et on peste contre le “bordeaux bashing” qui dénigre la production locale, jugée trop chère ou pas assez bio.

Les discussions entamées avec les pouvoirs publics achoppent sur le conditionnement de la prime à une reconversion agricole des parcelles concernées par l’arrachage. La plupart des vignerons ne veulent pas en entendre parler: beaucoup estiment avoir passé l’âge, ou ne pas avoir les moyens, de se réinventer.

Pour eux, “la solution c’est l’arrachage, et c’est tout“. Problème: la législation actuelle ne le permet pas.

Mardi, les manifestants à Bordeaux auront l’espoir d’être entendus des pouvoirs publics pour que leur revendication fasse tache d’huile. Les vignerons des Côtes-du-Rhône demandent eux aussi à arracher des vignes face à la hausse des stocks !