La Gironde est actuellement l’un de rares départements qui ne compte aucun parc éolien, même si plusieurs projets sont dans les tuyaux. En effet, les oppositions sont vives et une vase majorité d’habitants ne souhaitent pas voir leur cadre de vie dégradé par ces énormes machines.

Depuis plusieurs semaines, de nombreux élus et habitants de l’Entre deux Mers s’activent pour contrer un projet mené par la société coréenne, Q Energy et son directeur Junu Lee. L’Association de Protection de l’Environnement du Sud Gironde souhaite mettre un terme au projet en cours, dans la petite commune de Coirac.

Ces éoliennes feraient plus de 200 mètres de haut et on les apercevrait de communes aussi éloignées que Cadillac ou La Réole ! Les opposants mettent en avant les nuisances sonores, la baisse de la valeur de l’immobilier, la baisse de la fréquentation touristique, les problèmes de santé, les nuisances sur les animaux, la pollution auditive et les coûts très élevés, à la charge de la commune, du démantèlement des éoliennes.

Joint au téléphone par un habitant de Sauveterre de Guyenne, le maire Jean Claude Bernede n’assume pas et explique que « ce n’est qu’un projet à l’état de discussion » et que ce sont « les habitants qui décideront ».

La plupart des élus des communes voisines sont vivement hostiles à l’installation d’éoliennes comme le maire de Castelviel, Christianne Fouillac, qui délivre, dans le journal Républicain, le sentiment des maires de la région : « on a vraiment le sentiment d’être pris en otage ».

Un sondage Ifop de 2021 montrait que 72% des Français « estiment que l’éolien est source de pollution visuelle et sonore pour les riverains », en plus d’être une énergie coûteuse et intermittente.