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A 77 ans, le président du Conseil général, Philippe Madrelle, prend enfin sa retraite

L’ancien enseignant socialiste, et président du Conseil général de la Gironde depuis 1988, a décidé de raccrocher les crampons : « A mon âge, il est temps de laisser le témoin à une autre génération ».

Bien entendu, ce dernier continuera de vivre sous les ors de la République, puisqu’il fut élu, il y a quelques mois, sénateur.

En septembre 2013, le journal l’Express consacrait un portrait à celui dont une grande partie de la famille (photo) est salariée du conseil général. Morceaux choisis :

« Au sein de l’instance départementale, peu ignorent que Jacqueline, la seconde épouse de Philippe Madrelle, fut d’abord son attachée de presse avant de devenir son assistante parlementaire. Beaucoup savent aussi que Catherine Lachiaile, entrée au conseil général il y a une quinzaine d’années, est la fille naturelle du président. Les moins informés ont fait le rapprochement quand celle-ci a accolé, en toute transparence, le patronyme de son père au sien.

En revanche, l’arrivée de Nicolas Madrelle au sein du cabinet paternel, en décembre 2012, a longtemps été dissimulée. L’opposant (UMP) Yves d’Amécourt, qui l’a appris “par hasard”, réclame depuis “une information annuelle sur les embauches de cabinet”. “Rien n’est illégal, mais il est immoral de recruter son fils !” tonne un syndicaliste maison. L’arrivée du fils Madrelle, adjoint au maire de Carbon-Blanc – ville dont son père fut l’édile de 1976 à 2001 -, n’a pas été du goût de tous au sein même du PS girondin. “Philippe Madrelle appartient à une génération pour qui ces pratiques sont culturelles”, déplore un cadre du parti, qui insiste : “Il faut légiférer afin qu’il ne soit plus possible de recruter un membre de sa famille dans son cabinet.” Philippe Madrelle assume : “Mon fils est venu car j’avais besoin de lui sur les problèmes d’infrastructure liés à la ligne à grande vitesse.”

famille-madrelleLa même discrétion a accompagné le départ du fiston, en avril dernier, vers… Gironde Habitat, le bailleur social du département, où il a été propulsé chargé de mission RSE (responsabilité sociale et environnementale) – un emploi créé pour l’occasion. “Il a eu son poste à la régulière ! Je ne suis pas intervenu”, jure Philippe Madrelle.

A la régulière ou pas, le président n’oublie pas non plus ses amis. Il y a trois ans, Monique Pintus a connu une ascension inattendue. Après son remariage avec le premier vice-président (PS), Bernard Dussaut, l’ex-assistante sociale est entrée au cabinet. Quant au vice-président (PS) Philippe Plisson, il ne siégeait pas encore au conseil général quand sa fille y est arrivée. “Je l’ai recommandée au président, reconnaît le député de Blaye. Je fais embaucher des gens tous les jours, c’était la moindre des choses.”

Dernièrement, la fille de la conseillère générale (PS) Isabelle Dexpert a été recrutée au service communication. Ce qui porte à 6 (au minimum !) sur 15 le nombre de vice-présidents ayant un ou plusieurs enfants salariés de la collectivité » !

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2 Comments

  1. Il a déjà passé la suite à un successeur de la même famille.
    Je n’ai par ailleurs jamais compris pourquoi notre région était si marquée à gauche.

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