Alors que le coût de la vie augmente fortement depuis plusieurs mois, une mauvaise nouvelle va frapper les contribuables bordelais. En effet, la municipalité dirigée par Pierre Hurmic va augmenter la taxe foncière de 4,53 %.

Cette décision doit être votée au prochain conseil municipal, programmé le 7 mars 2023, où le budget de la Ville sera soumis au vote des élus.

Comme le précise le journal le Figaro, Bordeaux dépend de 57% de la taxe foncière pour ses recettes de fonctionnement. Cette hausse annoncée portera le nouveau taux à 48,48%, ce qui rapporterait 274,11 millions d’euros en 2023, une hausse de plus de 10% (25,58 millions) par rapport à 2022. Environ un Bordelais sur trois serait concerné, la municipalité évaluant à 32% le pourcentage d’habitants propriétaires de leur logement.

Le choix qui est mis en avant par la mairie est de «maintenir l’ambition de son programme de transition», en décidant «de combiner le sérieux de la gestion budgétaire et le maintien d’un programme offensif de développement du service public, même si cela est coûteux». En clair, les dépenses ne sont pas freinées, donc il faut augmenter les recettes. Cette hausse va d’ailleurs placer Bordeaux à la quinzième position des 42 villes de plus de 100.000 habitants par taux de fiscalité !

Pour le député et conseiller municipal d’opposition Thomas Cazenave (Renaissance), cette augmentation des impôts est «un très mauvais coup porté au pouvoir d’achat des Bordelais». L’élu juge que l’État a «fait des efforts pour améliorer le pouvoir d’achat des Français et les protéger de l’évolution des prix de l’énergie», par «la suppression de la taxe d’habitation et de la redevance audiovisuelle». Mais selon lui, «les économies que l’État permet d’un côté, Pierre Hurmic les reprend de l’autre». Le député souligne enfin que «l’arme fiscale est une arme pérenne», prédisant qu’une fois les impôts augmentés, ils ne diminueront pas, «même si les prix de l’énergie baissent».