Dans une interview au quotidien Présent, le candidat aux élections municipales pour le Rassemblement national tacle l’actuel maire de Bordeaux et le candidat de la République en Marche. Âgé de 57 ans, ce chirurgien-dentiste, qui souhaite prendre la suite de Jacques Colombier au sein du conseil municipal, a une ambition claire : que le RN fasse un score à deux chiffres et soit donc présent au second tour des municipales.
Votre liste s’adresse aux électeurs du RN mais aussi aux orphelins de Sarkozy et de Fillon. Les candidatures de Nicolas Florian (plus ou moins LR) et de Thomas Cazenave (LREM) ne ratisseront-elles pas déjà ces électeurs-là ?
Je ne le pense pas, car Florian et Cazenave se dévoilent comme des frères jumeaux « macronistes » de la politique bordelaise. Florian a abandonné l’étiquette LR au mois de juin 2019. Il a dans sa majorité des membres de l’UDI, de LREM, du MoDem. Le plus symptomatique, c’est qu’il a placé en position éligible, sur sa liste, le député LREM du Médoc, Benoît Simian. Florian est lié à Juppé, à Edouard Philippe, à Raffarin, à Pécresse. Les électeurs LR bordelais sont mal informés ou perdus. Avec Florian et Cazenave, il y a bien deux candidats pour la même offre politique. L’alternative patriote, souverainiste et nationale face à ces personnes qui incarnent le mondialisme, c’est notre liste. Il n’y a pas d’autre choix.
Le RN peut-il faire autre chose que de la figuration, dans une ville comme Bordeaux, plutôt riche, plutôt bourgeoise, conservatrice au mauvais sens du terme, et qui est dominée depuis des dizaines d’années par la figure tutélaire d’Alain Juppé ? Ce « réveil bordelais », à quel niveau le situez-vous actuellement chez les électeurs de la capitale régionale ?
Certes, une partie de l’électorat bordelais est conservatrice au mauvais sens du terme : « bobo », en fait. Mais certains thèmes tels la fiscalité, en augmentation, ou l’insécurité, avec la présence de squats, de « MNA » (mineurs étrangers non accompagnés), de camp de migrants, orientent de nombreux votes vers notre liste du Réveil bordelais, d’autant que les mesures que nous proposons ont fait leurs preuves dans des villes gérées par le RN.
L’écologie politique, dans la foulée des européennes avec le « green washing », touche Bordeaux. Les candidats socialistes ont disparu, et leur électorat se regroupe derrière la tête de file écologiste, l’avocat Hurmic, qui profite aussi d’une candidature macroniste bicéphale, fonctionnant comme un repoussoir…
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