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“Émeutes, le jour d’après” : Tribune Libre de Thierry Breton

Lormont. Cenon. Pessac. Talence. Ambarès. Bordeaux. Comme des centaines de communes de France, celles de l’agglomération bordelaise se réveillent le jour d’après. Le calme revenu, elles constatent, tétanisées, l’ampleur des dégâts. 100 mairies attaquées. 300 agences bancaires détruites. Des commerces dévastés par centaines. 250 bureaux de tabac vandalisés. 5.660 véhicules incendiés. 11.000 départs de feux. 1.059 bâtiments partis en fumée, dégradés ou pillés. 254 commissariats et gendarmeries attaqués. Plus de 700 policiers blessés. Un niveau de haine et de violence jamais atteint. Plus d’un milliard d’euros de destructions. Cinq nuits auront suffi à faire des villes françaises, quelle que soit leur taille, des champs de ruines. Et maintenant, que va-t-il se passer ? Probablement rien ! Rien, comme depuis les premières émeutes ethniques du 9 juillet 1981 aux Minguettes à Vénissieux. Plus de quarante années d’aveuglement et de refus de nommer le mal.

Au cœur de l’insurrection, Emmanuel Macron l’a proclamé, son garde des Sceaux l’a claironné : le tsunami de violence, qui s’abat sur la France, a pour cause la défaillance de l’autorité parentale. Qu’importe que les deux tiers des émeutiers soient majeurs, et qu’aucun des parents n’ait rapporté ce que leurs enfants mal élevés avaient pillé. Nous aurons dans les prochaines semaines, à l’initiative de ceux qui ont brisé la famille, un débat sur les carences de l’éducation parentale et, sans doute, une réforme du Code civil. Mélenchon, soutien des émeutiers, a, comme toujours, imputé leur barbarie à la pauvreté, dénonçant, « l’ensauvagement des riches. » Qu’importe que le voyou, à l’origine de la destruction massive du pays, ait péri au volant d’une voiture que bien peu de Français ont les moyens de s’offrir ou de louer. Des milliards seront à nouveau déversés en pure perte, dans ce qu’il est convenu d’appeler « les quartiers ». Darmanin, enfin, a scandé, avec sa morgue habituelle, que cet épisode de guérilla n’avait aucun rapport avec l’immigration, 90% des émeutiers ayant la nationalité française.

Une nationalité française, effectivement attribuée à tous, au nom du principe selon lequel une jument, qui met bas dans une étable, donne naissance à un petit veau. Il ne sera donc pas question de tarir le tonneau des danaïdes de l’immigration. Une fois la reconstruction effectuée, grâce aux impôts des Français, tout sera oublié. Jusqu’à la prochaine fois ! Car il y en aura une prochaine fois, tant il est vrai qu’il n’y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Une classe politique, et une caste médiatique, aveuglées. Par lâcheté. Par idéologie. Par calcul électoral. Quelle cécité, doublée de mauvaise foi, pour ne pas désigner la cause essentielle, si ce n’est unique, de l’ouragan qui s’est abattu sur le pays : l’immigration africaine et maghrébine, qui submerge la France depuis le milieu des années 1970. Les images vues, et les hurlements entendus, parlent d’eux-mêmes !

Des immigrés, ou des descendants d’immigrés, auxquels la nationalité française a été généreusement attribuée, mais qui ne sont pas plus français que ne serait sénégalais, afghan ou chinois, un enfant, de parents français, né à Dakar, Kaboul ou Pékin. Depuis qu’il n’est plus question d’assimilation, celle-ci étant d’ailleurs rendue impossible sous l’effet du nombre, la plupart – il existe heureusement des exceptions – de ces étrangers, ou de leurs descendants, ne se sentent absolument pas français. Pire : ils haïssent la France. Une haine qui leur est inculquée par ceux-là mêmes qui les font venir, hommes politiques, journalistes et enseignants ne cessant de leur offrir leur pays d’accueil en pâture. La France, après avoir réduit leurs ancêtres en esclavage, aurait pillé leur pays lors de la colonisation, retrouvé la liberté en 1918 et 1945 grâce à leurs aïeux et pu être reconstruite par le travail de leurs pères, avant de les parquer dans des cités infâmes. La France, ingrate et raciste, leur devrait tout. Discours insupportable et suicidaire, qui ne résiste pas à la première étude historique sérieuse, mais qui permet d’excuser les violences commises par tous ceux venus d’ailleurs.

En 2018, Gérard Collomb, ancien maire de Lyon et ministre de l’Intérieur d’Emmanuel Macron, avait constaté, avant de prédire : « Les gens ne veulent pas vivre ensemble (…) d’ici à cinq ans, la situation pourrait devenir irréversible. » Il est craindre que la prochaine explosion n’intervienne avant une nouvelle période de cinq ans. Et cette fois, il n’y aura sans doute pas de jour d’après !

Tribune Libre de Thierry Breton pour Infos-Bordeaux

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