Dans un communiqué de presse, le préfet de Gironde annonce saisir la chambre régionale des comptes à la suite du déficit de 97 millions d’euros enregistré par la collectivité.
« Conformément à l’article L 1612-15 du code général des collectivités territoriales, le préfet de la Gironde va saisir la chambre régionale des comptes (CRC) qui devra constater dans un délai de 30 jours le déficit, proposer à la collectivité les mesures nécessaires au rétablissement de l’équilibre budgétaire et demander à l’organe délibérant une nouvelle délibération ».
En effet, les collectivités locales ne sont pas autorisées à présenter des comptes déficitaires ce qui pourrait entrainer une mise sous tutelle du Département par les services de l’Etat.
Dirigé par le socialiste Jean-Luc Gleyze (photo), les dépenses de « solidarité » (Aide sociale à l’enfance, RSA…) absorbent à elles seules 1,1 milliard d’euros par an sur un budget de 1,8 milliard. Le deuxième poste de dépense est la masse salariale des 5 400 agents et 1 600 personnels associés, pour 296 millions d’euros.
Pour Grégoire de Fournas, ancien élu Rassemblement national du Médoc, cette situation est logique vu la « gestion catastrophique » de la majorité socialiste. Le département « a détourné l’aide sociale à l’enfance pour en faire une filière d’immigration, ils ont multiplié les embauches d’amis et n’ont pas anticipé la baisse des recettes sur les transactions immobilières ».
Depuis les lois de décentralisation de 1982, seul le département de la Guadeloupe a subi une mise sous tutelle pour raisons budgétaires en 1998.
Dernières réactions