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Les magistrats bordelais en colère contre une décision de la Préfecture

Dans un communiqué commun publié le 4 août, l’Union syndicale de la magistrature (USM) et le Syndicat de la magistrature (SM) s’inquiètent : « Que l’Etat, par l’intermédiaire de son représentant en Gironde, viole les principes fondamentaux que sont la séparation des pouvoirs, la liberté individuelle et l’indépendance de l’autorité judiciaire, constitue un événement extrêmement grave et dangereux pour notre démocratie ». Pour Emmanuel Barast, avocat de l’immigré clandestin en cause dans l’affaire, « tout le monde doit respecter le pouvoir souverain des juges, y compris la préfecture, qui préfère s’asseoir dessus. Elle piétine notre Etat de droit ». Le Syndicat de la magistrature a même officiellement demandé au procureur de la République de Bordeaux d’ouvrir une enquête préliminaire !

Mais que s’est-il donc passé pour que la simple expulsion d’un immigré en situation irrégulière provoque tant de remous ?

Ghotra Bhupinder Singh, détenteur d’un visa italien périmé, avait été arrêté jeudi dernier à la gare Saint-Jean à Bordeaux alors qu’il s’apprêtait à prendre un billet de train pour l’Italie. Contrôlé par la police, le clandestin est placé en garde à vue. Pour la justice, la garde à vue est irrégulière, au motif que depuis avril 2011, personne ne peut être placé en garde à vue pour un défaut de papiers. Elle ordonne donc sa libération, ce que la préfecture ne fait pas, celle-ci renvoyant l’immigré indien en Italie.

Depuis, toutes les instances de la chaîne judicaire sont en émoi. Pour Olivier Joulin (membre du syndicat de la magistrature et juge des libertés et de la détention au TGI de Bordeaux), c’est un véritable scandale « Dans un État de droit, même l’administration est soumise aux textes et aux décisions du juge ». Mal à l’aise face aux récriminations des juges, la préfecture confirme, dans un communiqué de presse, l’ouverture « d’une enquête administrative ».

La justice aurait-elle préféré que l’immigré en situation irrégulière reste sur le territoire français ? Est-ce réellement une émotion devant une hypothétique violation de la séparation des pouvoirs, ou plus simplement une querelle sur fond idéologique (beaucoup de magistrats étant opposés à la politique d’immigration prônée par le gouvernement) ?

En novembre 2007, dans un article intitulé « Immigration : un Comité d’alerte est créé à Bordeaux », nos confrères d’Aqui citaient le même Olivier Joulin : « nous sommes dans une guerre d’usure avec des textes qui déconstruisent nos droits fondamentaux » !

[cc] Infos Bordeaux, 2010-2023, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d´origine [www.infos-bordeaux.fr].

5 Comments

  1. J’adore dans votre lien le sens de la mesure de l’avocat bordelais Maître Landete :”Nous sommes juristes, avocats, médecins … Et dans l’exercice de notre profession, nous constatons, au quotidien, de multiples atteintes aux libertés publiques…Pour moi, ces expulsions massives d’étrangers avec des quotas correspondent à des déportations faites sur une base policière, qui est de l’ordre de la rafle. Ce sont des crimes administratifs et je crois que dans 50 ans nos enfants le percevront ainsi et nous le reprocherons”

  2. La contestation d’une politique stricte en matière d’immigration est l’un des éléments qui vise à déconstruire la société française. On veut de la “mixité” partout, car cette mixité est l’outil idéal pour détruire la culture et l’identité d’un peuple.
    Qui cela intéresse-t-il ? Ceux qui veulent que le peuple ainsi constitué, désormais dépourvu de racines claires, ne puisse plus se raccrocher à rien de fixe, et devienne manipulable à souhait.
    Qui veut cela ? Les mêmes que ceux qui, sans paraître au grand jour, imprègnent la magistrature, l’industrie, le commerce et la politique, et qui, sous couvert de démocratie de façade, veulent surtout réinstaurer un féodalisme secret et indétectable.

    Seulement pour ça il faut un peuple manipulable. Seul un peuple dépourvu de racines est manipulable. Un peuple qui veut conserver ses racines culturelles est une gêne pour eux. Raisons de plus pour ne pas céder.
    Les immigrés seraient “aidés” par ces magistrats ? Quelle blague !!! Ils n’ont aucune empathie à leur égard ! Ils ont juste trouvé dans cette misère l’instrument idéal de la “déculturation” de notre pays, afin d’en faire le bac à sable dont ils rêvent !

    La meilleure arme est de déclencher une prise de conscience !

  3. On est en droit de constater la mutinerie des magistrats contre les lois du Pays et ceux qui doivent les appliquer!!leur idéologie de gauche est sans doute prioritaire à l’école de la magistrature, pour obtenir le droit d’exercer!!
    En ce qui nous concerne c’est grave, car la justice doit être neutre et “juste” et l’abus de pouvoir que nous remarquons dans les affaires qui se multiplient, ne peuvent que nous renforcer dans la méfiance que nous ressentons envers ces juges iniques!!

  4. Qu’ils soient de gauche oiu de droite les magistrat doivent appliqués la loi.
    Les clandestins doivent repartir chez eux.
    Il y en a marre de payer pour que des personnes qui bafouent les valeurs qui sont la base de la construction de la France, profitent de manière incontrôlée des avantages de la liberté à la française.

  5. Les magistrats qui bafouent les lois méritent d’être (modération).

    Choisissez votre pays d’accueil, c’est déporttation à la carte.
    Quelle démocratie avancée voulez-vous, Messieurs les magistrats ?
    Maroc ? Algérie ? Tunisie ? Lybie ? Egypte ?
    Liban ? Irak ? Afghanistan ?

    Faites vos jeux !
    😀

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