Pour le candidat de CPNT (Chasse Pêche Nature Traditions), la campagne des élections présidentielles s’annonçait très difficile. Tout d’abord des thématiques autour de la chasse qui ne rassemblent plus qu’une poignée de croyants, et une alliance avec l’UMP stérilisant les thèmes d’une campagne où le bon usage du populisme pourrait remplir de nombreuses besaces. Miracle cependant, l’ennemi écologiste vient d’offrir sur un plateau ce que beaucoup de dirigeants du parti de la ruralité n’osaient espérer.

Dans un communiqué faussement inquiet, Frédéric Nihous dénonce la récente victoire d’Eva Joly contre l’ancien animateur Nicolas Hulot : « les participants à la primaire écologiste ont opté résolument pour l’écologie radicale, punitive et sectaire » et rappelle qu’il « ne laissera pas les Khmers verts imposer leur vision dogmatique et rétrograde de la société en France ».

Le ton de la campagne est donné. Eva Joly sera donc la cible et l’argument numéro 1 des chasseurs. Cette diabolisation satisfait tous les acteurs de la partie. Les chasseurs peuvent ainsi éviter un score très faible pouvant les éliminer de la scène politique, quant à la candidate Norvégienne, un statut de victime lui permettra d’adoucir son image.