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« Crime d’Etat » : Le téléfilm qui confirme l’assassinat de Robert Boulin

Comme l’annoncent nos confrères de l’hebdomadaire Minute, la diffusion du téléfilm « Crime d’Etat » le mardi 29 janvier à 20h45 sur France 3 est un « événement politique majeur ». « Pour la première fois sur le service public, il sera dit, et montré, que le ministre de Giscard, officiellement suicidé, a été tué. Tué par des hommes du SAC, les « gros bras » du RPR alors dirigé par Jacques Chirac » !

Le mardi 30 octobre 1979, à 8h30, le corps de Robert Boulin, ministre du Travail dans le gouvernement Barre et maire de Libourne, est retrouvé dans un étang de la forêt de Rambouillet, noyé dans 50 centimètres d’eau. La version officielle va soutenir que le ministre s’est suicidé.

Malgré de multiples enquêtes, dont celles de Minute (numéro spécial : « Le Faux suicide était un vrai meurtre »), la justice n’a jamais voulu rouvrir l’instruction de ce dossier si sensible. Pour Jean-Pierre Guérin, producteur de Crime d’Etat : « On ne met pas en cause Chirac. On n’a aucune preuve pour cela. On dit juste que Boulin a été victime d’un système, dont Chirac était le chef »

MinutePour nos lecteurs intéressés par cette affaire, nous leur recommandons vivement d’acheter le prochain numéro de Minute, où un long dossier est consacré à cette part d’ombre de la république.

Extraits : « En 1941, dans un commerce de charbon de bois, Henri Tournet était associé avec un certain Jacques Koch. Qui, après la guerre, de vint Jacques Foccart… Promis à un bel avenir. Surnommé « l’homme de l’ombre », Foccart sera conseiller politique aux Affaires africaines de De Gaulle puis de Georges Pompidou. Et en 1960, il sera le fondateur du SAC (2), le Service d’action civique, en réalité une officine de barbouzes au service de De Gaulle, puis plus tard du RPR. Et Boulin, qui avait été ministre des Finances (du 30 mars 1977 au 31 mars 1978), savait qu’en Afrique les réseaux Foccart pompaient aussi du fric, en gravitant autour de la Fiba, banque du groupe Elf-Aquitaine, dont le deuxième actionnaire était le président gabonais Omar Bongo. Pompaient du fric, mais au profit de qui ? Pour le journaliste de France Inter Benoît Collombat (3), le doute n’est pas permis: « Il [Robert Boulin] en savait long sur les dévoiements de membres de sa propre famille politique. Elf, le Gabon et les réseaux Foccart, au service du RPR de Jacques Chirac, ont permis de faire fonctionner financièrement le mouvement gaulliste. Et l’argent noir, les fameuses rétrocommissions, transitant notamment par la Fiba, ne tombaient pas uniquement dans la poche des potentats africains.» Pour le savoir et avoir menacé de le divulguer, preuves à l’appui, Boulin l’aurait payé de sa vie: « Les hommes du SAC ou autres mercenaires constituaient pour Foccart et Bongo une réserve sûre et sans états d’âme qui n’ont pas manqué d’être activés pour régler le problème Boulin ».

 

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3 Comments

  1. Oui, procurez-vous le dernier num. de l’hebdo Minute,qui vient excellemment,ces jours où sort le télé film et après en avoir régulièrement parlé… quasiment dans le désert ! nous résumer l’affaire Boulin… les façons des héritiers de mr De Gaulle,de mr… “Je vous ai compris !” !…

  2. Oui, procurez-vous le dernier num de l’hebdo Minute, qui vient excellemment nous résumer l’affaire Boulin, ces jours où sort le télé film et après en avoir x fois parlée… quasiment dans le désert ! Affaire… illustration, oui, des façons de certains héritiers de mr De Gaulle, de mr… ” Je vous ai compris !” !…

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