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Un cadre du journal Sud-Ouest accusé de « harcèlement »

Le mouvement #balancetonporc n’est pas terminé. Onze journalistes ou anciennes journalistes du journal Sud-Ouest accusent un cadre du quotidien régional de harcèlement sexuel, rapporte mercredi 31 janvier Buzzfeed.

Dans la plupart des cas, les victimes l’accusent de leur avoir envoyé des dizaines de messages tendancieux alors que ni leur poste ni leur relation ne justifiaient ce type d’échanges“, résume le site.

C’est le témoignage mi-octobre d’une ancienne journaliste du titre, Pauline Boyer, qui a déclenché l’affaire « Recevoir 50 msgs/jour, trembler en allant au boulot, pleurer en partant. Finir par quitter la boîte. Moi, pas lui, bien sûr ». De nombreux journalistes semblaient être au courant et commentaient avec des remarques acerbes. Son compagnon, le journaliste Antoine Estève précisant « Par pudeur (et sans doute par crainte), @PaulineBoyer33 ne dit pas tout. Et moi, je peux dire que c’est un rédacteur en chef de @sudouest ? ». Claude Canellas, correspondant de Reuters à Bordeaux pour la Nouvelle Aquitaine, rajoutant même « Ce gros porc se reconnaîtra. Certains l’ont reconnu… ».

Le 7 novembre, la Société civile des journalistes professionnels de Sud-Ouest décide d’adresser une lettre à la direction. Elle somme les dirigeants de s’expliquer. «Deux tweets […] ont mis en cause la rédaction de Sud-Ouest. Aucun nom n’a été cité, mais le mal était fait», écrivent-ils en dénonçant le silence de la direction : «Depuis ces publications, largement relayées sur Twitter et commentées, la direction est restée silencieuse, alors que la mise en cause est sérieuse, les répercussions importantes […] La Société civile des journalistes professionnels de Sud-Ouest demande à la direction de s’exprimer sur ce sujet.»

Selon le journal Buzzfeed, « onze salariées (actuellement en CDI ou en CDD) et anciennes salariées de Sud-Ouest accusent le cadre. Le SNJ a livré un premier dossier les rassemblant il y a quelques semaines, mais la direction a demandé à ce que certaines victimes lèvent leur anonymat pour agir. Il y a quelques jours, cinq journalistes ont finalement accepté d’apparaître avec leur nom ».

Contacté par le site, Patrick Venries, le directeur de la publication de Sud-Ouest, a indiqué qu’une “enquête interne” avait été ouverte. “Nous allons recueillir les témoignages, ensuite les confronter et statuer“, assure-t-il. Le cadre concerné n’a pas été suspendu pour le moment.

[cc] Infos Bordeaux, 2010-2023, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d´origine [www.infos-bordeaux.fr].

1 réaction

  1. J’adore ce genre de nouvelles quand on sait à quel point ce journal peut jouer “les pères la vertu” et s’inscrire dans un politiquement correct excessif. C’est fameux !

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